Les poissons aussi ont mis nos corps à très rude épreuve. Nous sommes rentrés laminés. Plus de dos, plus de reins, plus de bras, plus d'épaules.
Même le plus jeune et le plus costaud de la bande est rentré vidé de toute force...
On fera dix sérioles du même poids. Comme la carangue, ça a une force inouïe. On les a prises au jig, une méthode épuisante mais qui donne d'excellents résultats.
A près de 100 m de fond, après le départ du poisson qu'il faut absolument maîtriser et brider, il faut ensuite pomper pour remonter la bestiole.
En terme de sensations, c'est comme si vous aviez une plaque d'égout à remonter de cette profondeur...

Je ferai une carangue à plume, peu courante dans cette taille assez impressionnante.

Les carangues GT (ignobilis) seront également de la partie. Là non plus, ça ne rigole pas. Touche canon à vous arracher la canne des mains.
Sur un des fishs, le copain n'en peut plus et me demande de prendre le relai...

Plus loin de nous, on a vu sauter les dauphins hors de l'eau, et plus près du bateau, aussi des tazars. Inoubliable...
Ce bolide, parmi les plus rapides de l'océan, attaquait nos leurres pas dessous et les propulsait à plus de 2m de hauteur.
Un seul a failli être piqué, mais comme souvent, il attaque devant et a cisaillé la ligne. Le leurre, flottant, a pu être repêché.
Je fais également deux jeunes barracudas qui, avec 1m20 ou 1m40 de longueur ne méritent même pas d'être pris en photo

Une matinée de dingue et des souvenirs plein la tête.